La médecine lilliputienne

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Le dimanche 18 février 2007
Thomas Gervais - La Presse Collaboration spéciale

Qui aurait cru en 1950 que la totalité des volumes d'une bibliothèque pourrait un jour tenir sur un seul DVD? La microfluidique propose aujourd'hui de faire la même chose avec un laboratoire d'analyse médical.

Durant la Seconde Guerre mondiale, les ingénieurs de l'armée américaine ont créé toute une commotion en inaugurant une machine révolutionnaire, le superordinateur ENIAC. D'un poids de 27 tonnes, ce dinosaure de l'informatique, qui nécessitait plusieurs employés pour l'opérer, produisait alors un famélique 5000 additions simples par seconde.

Grâce à l'invention du transistor et à un effort soutenu de miniaturisation, un ordinateur portable pèse aujourd'hui deux kilos et possède un million de fois la puissance de calcul de l'ENIAC.

Laboratoire sur puce
Le même sort est envisageable pour les laboratoires médicaux qui ressemblent un peu à l'ENIAC d'autrefois. En utilisant la microfluidique comme technologie d'automatisation, toutes les étapes d'un diagnostic - culture des bactéries, préparation d'échantillons, détection, etc. - peuvent être repensées en version miniature et intégrées dans un même appareil.

Cette minichaîne de montage médicale permet des gains spectaculaires en vitesse d'analyse. C'est le fameux concept de «laboratoire-sur-puce», tel que décrit par David Juncker, professeur de génie biologique à l'Université McGill (voir Le médecin et le plombier lilliputien). Récemment, le terme est devenu si populaire à l'échelle mondiale que la Société royale de chimie du Royaume-Uni a créé, en 2001, une revue mensuelle spécialisée consacrée uniquement à l'avancement de cette technologie : Lab on a Chip.

www.comptabilite-travailleur-independant.com

Par Sybar-Hit Inc.

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