Robert Lanza confirme les résultats de son équipe dans a production de cellules souches

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LE MONDE 04.01.07 14h17 • Mis à jour le 04.01.07 14h17

Compte rendu
À la fin du mois d'août 2006, des biologistes dirigés par le docteur Robert Lanza et travaillant pour la société américaine Advanced Cell Technology (ACT) annonçaient, dans la revue Nature, qu'ils étaient capables de produire des cellules souches embryonnaires humaines sans destruction des embryons utilisés.

Trois mois plus tard, Nature revenait sur cette publication, les chercheurs apportant à cette occasion une série de "clarifications" qui n'ont fait que jeter le trouble et le doute sur le travail accompli.

Interrogé sur cette affaire, le docteur Robert Lanza a apporté quelques précisions. "A l'occasion de notre publication d'août, explique-t-il, le bureau de presse de Nature a envoyé un communiqué de presse erroné à certains journalistes. Or, selon la procédure habituelle de Nature, les auteurs ne peuvent pas voir le texte et nous n'avons donc pas pu le relire avant publication.

En novembre, nous n'avons communiqué aucune nouvelle information. Nous avons seulement apporté des clarifications sur certains points qui auraient dû être évidents en lisant l'article. "Pour le docteur Lanza, après le scandale du Sud-Coréen Hwang - qui portait également sur la production de cellules souches embryonnaires humaines -, Nature savait que l'article soumis serait examiné au peigne fin. Il a été, dit-il, "examiné à la loupe" et son contenu jugé "irréprochable" par des experts internationaux.

"Cela n'a rien à voir avec l'affaire Hwang, qui était de la fraude pure et simple, ajoute le biologiste. Mais certains journalistes semblent prendre comme argent comptant des informations fausses ou ambiguës. La vérité est qu'après une réévaluation critique et une relecture par des pairs, relecteurs et éditeurs n'ont trouvé aucune erreur dans le manuscrit malgré une désinformation ambiante, fruit d'un amalgame entre politique et science.

"En pratique, l'addenda publié fin novembre 2006 par Nature ne correspondait donc à aucune modification de caractère scientifique. "Le seul changement important consistait à intégrer dans l'article "papier" un tableau supplémentaire qui apparaissait dans la version "en ligne", explique Robert Lanza. Mais personne n'avait prévu le tonnerre médiatique que tout ceci a généré.

"Aujourd'hui, il confirme que son équipe peut produire des lignées de cellules souches embryonnaires humaines sans détruire d'embryons. "J'ai récemment présenté des données sur ce sujet devant l'Académie nationale des sciences à Washington, précise le biologiste. J'ai montré des cellules souches dérivées d'embryons de huit cellules, et ce via le prélèvement d'une seule d'entre elles. Les embryons n'ont pas été détruits et ont continué à se développer. Ils sont actuellement congelés à un stade de développement de 5 jours et restent potentiellement vivants au même titre que tous les embryons congelés des cliniques de fécondation invitro.

"ACT mène aujourd'hui une série d'études précliniques visant à démontrer que les cellules souches embryonnaires humaines peuvent être utilisées pour traiter des cas cliniques graves, notamment des maladies cardio-vasculaires ainsi que des affections oculaires de nature neuro-dégénérative.

Jean-Yves Nau
Article paru dans l'édition du 05.01.07.

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