Des clown relationnels pour l'aide thérapeutique

http://www.cyberpresse.ca/article/20061227/CPACTUEL03/612270520/5105/CPACTUEL03

Le mercredi 27 décembre 2006 Louise Lemieux Le Soleil

Le métier de clown relationnel est un métier en développement, selon Sylvie Laplante, directrice générale chez Dr Clown, un organisme sans but lucratif qui a pignon sur rue à Montréal.

«Le clown relationnel ou clown thérapeutique ne travaille pas sous un chapiteau comme au cirque, mais dans un hôpital ou un CHSLD. Un patient à la fois, plutôt qu'un auditoire, est au centre de son animation. Mais le clown n'est ni thérapeute ni psychologue. C'est un artiste spécialement formé en aide thérapeutique.

"C'est un nouveau métier au Canada", explique Mme Laplante. L'organisme montréalais (www.drclown.ca) existe depuis cinq ans. Il s'inspire du Big Apple Circus de New York et de Rire médecin de Paris, qui forment des clowns thérapeutiques depuis 15 ans.

Même si les clowns relationnels portent des nez rouges comme les adeptes du Dr Patch Adams, ils ne visent pas à changer ni la société ni les hôpitaux. Ils veulent seulement donner de l'espoir, faire rire, comprendre les malades et les personnes âgées, le temps d'une visite. «Nos clowns sont d'abord des artistes qui ont une formation en clown ou en théâtre.

"Nous développons la composante relationnelle», poursuit la directrice. Comment aborder un enfant qui souffre du cancer ? Que dire à l'adolescent hospitalisé ? Comment se comporter avec la personne âgée qui souffre d'Alzheimer ? Avec la personne polytraumatisée ? Autant de connaissances que doit absorber le clown relationnel.

«En milieu hospitalier, le clown ne doit pas être dans le chemin des infirmières ou des médecins. Aux soins intensifs, il doit respecter les règles d'hygiène. Nos clowns doivent adapter leur jeu. Il doit savoir qu'il ne faut pas interrompre les errances d'une personne qui souffre d'Alzheimer. Comprendre le genre d'humour des enfants, celui des ados. Tout cela demande beaucoup de sensibilité», dit Mme Laplante.

Chez Dr Clown, les futurs clowns suivent deux ateliers sur leur futur métier. Ils sont ensuite coachés sur le terrain durant quatre à six mois. Et une fois par mois, des ateliers de perfectionnement sont offerts. «Nous devons être crédibles auprès des hôpitaux, le personnel hospitalier doit apprécier la valeur de notre travail», fait remarquer Sylvie Laplante

Le travail est tellement exigeant que les clowns relationnels ne travaillent jamais plus de deux jours et demi par semaine. La quinzaine de clowns formés par Dr Clown fréquentent les trois hôpitaux pour enfants de Montréal de même que des centres d'hébergement pour personnes âgées. L'organisme Dr Clown a déjà une antenne au Saguenay. L'entreprise Clown en coeur est installée à Québec. «Tous les clowns relationnels se connaissent. Nous essayons tous de développer ensemble le métier», ditMme Laplante.

http://www.comptabilite-travailleur-independant.com

Par Sybar-Hit Inc.

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